@Percevoir l’Ouvert pour arpenter son Ciel

lundi 26 octobre 2009

climax




Elle redoutait ces trépidations de l'espace parcouru à trop s'épancher dans des sphères suspendues lorsque la lumière sommeille.

Elle fixait les codes, transformant les volumes et les surfaces en signes, le temps passait par ses battements automatiques de coeur et il lui semblait bouillonner de vie et conserver en elle ces choses, ces tremblements de soleil jusqu'à lui faire affleurer l'obscurité, franchir ces impénétrables barrières de ténèbres à la rencontre d' ombres potentielles qui flottaient sans cesse.

Elle reliait les rivages terre de sienne , explorait les blancs plumes de nuages volatiles, s'enroulait dans le cyan et le gris pour puiser la lumière, alliant la matière illusion et les perspectives qui avancent et reculent réciproquement d'autant d' oscillations entre le passé et le présent.

Le bleu d'un océan retiré se dégradait en course lancinante comme une respiration saccadée dans ces espaces réfléchis où se mêlaient les ocres précipités en lignes d' invitation à une durée tranquille. Puis subitement fuyait en un balayage d'ondes matières .

Elle déambulait dans cette écriture picturale posait l'audace d'une ombre monochrome comme un défi, ou plutôt comme une réponse à l’horizon retourné.

Dans cet assemblage de rêve d'une image qui scintille elle s'emparait du vide pour rejoindre ces particules rouges en suspension et fuir la plaie insondable d'une terre écorchée d'une étoile sans mémoire.

Que sont devenus ses petits cailloux blancs cachés secrétement dans des poches d'espace temps de mon enfance ... à suivre

lundi 5 octobre 2009

Plis d'ombre












De plis en replis, entremêlée d'étoffes vaporeuses,
elle se souciait peu de se noyer dans le décor contraint d'une symétrie.

à demi masquée
pour
l'abstraction au voyage.

C'était cette composition, drapée de bleu suave comme à l'intérieur d'un coquillage d'une mer imaginée parfaitement nacrée et en accord parfait aux lignes directives soulignées, dépouillées, fondues en d'extravagantes tonalités
c'est ainsi quelle en mesurait la profondeur, l'espace, le temps
qu'elle atteignait l'autre dimension en dérives et reliefs .

Il suffisait de s'intégrer, figurer sur la toile exigüe au lieu de souligner le volume et les formes.
De pressentir l'ensemble : mariage entre les matériaux cristaux et acrylique
et les nuances de verts, bleus et argents.
Culminer en un point, transgresser les notions et mesurer l'instinct et l'harmonie.

Il lui semblait s'immerger, s' alanguir sur les niveaux d'eaux sans vaine sophistication mais seulement en un frémissement stable et délicieux.
Créer l'illusion de brise légère en un mouvement, disputer les irisations qu'agiterait l'imperceptible frémissement des lignes ondoyantes des vagues.

D'où provenait cette sensation ?
En partie sans doute à la couleur choisie profonde, lumineuse qui nimbe délicatement l'ensemble et s'étire vers le ciel en longues hampes grises d'apprêts excessifs
sans vaine sophistication et cependant soucieuses du charme du ciel en contrepoids à cette extravagante exubérance.
Serrés l'une contre l'autre en pâles émotions les lignes blanches en symphonie comme attirées par un invisible soleil, au murmure cristallin marquaient l'intimité du voyage.


C'est en donnant ainsi vie à la toile, en alchimies folles entre la technique et le mélange empirique à forte dominante colorée qu'elle associait par le jeu des parallélismes ces deux pôles de prédilection l'eau et le ciel transformés en écrin de rêves.

Le voyage a été aussi long que sur la route, réelle, avec ses tournants, ses errances, c'est une vaste, une longue route, une route mystérieuse, mais tous les tableaux sont ainsi. Ils veulent aller dans un certain sens et on ne sait pas à l'avance les chemins qu'il faudra prendre pour aboutir à leur forme finale. Une route permet d'aller vers l'inconnu. Nous allons de l'avant, et en même temps nous charrions notre passé, et en même temps nos pensées nous éloignent de la route. Il devient difficile de différencier ce qui est réel de ce qui ne l'est pas...

pied de nez
chaparder leurs couleurs
me griser sur les nuages
pâlir avec la lune
orner le soleil
cerner les nébuleuses
que la peinture de cette société et de ce système ...
invite à réfléchir sur la relativité des époques et des changements. ...