@Percevoir l’Ouvert pour arpenter son Ciel

lundi 26 avril 2010

s'exprimer en desormais pour un instant ...


C'est ce moment abstrait du bleu
qu'elle voulait explorer,

cette saturation colorée de l'instant sans résistance aux propositions d'airs dans un bruit de reflets,


cette volonté d'appropriation du bleu,


comme la mer ravale ses contradictions mêlant ses lourdeurs mystérieuses aux clairs destins du vent.

elle comblait l'espace de formes vagues sans contours, plongeait par contraste dans une vacuité insondable happée vers un passé presque nostalgique.

Suivant la ligne ouverte d'une veine elle attendait qu'une lame venue de l'océan vienne la sortir de son engourdissement

que le jeu des profondeurs laisse flotter ses mots jusqu'à l'effleurement minéral de souvenirs fossiles échoués sur des bancs de silice.

Elle s'étirait en fluidité, divisait en bandes l'unité d'une gamme étroite de turquoises, s'attachait à l'agitation de bleu marin, fragmentait la continuité d'un bleu métaphorique, voguait sur la matière

comme si la peinture pouvait écrire les mots d'azur pour tendre vers le large.




vendredi 2 avril 2010

vase communicant, partage avec Lambert Savigneux, inspiration

" La mémoire, à propulser, vers l’humain, le frisson ,

touch ! suspens du toucher les deux sens en contact, touch c’est autre chose, c’est l’expérience de l’autre dans ce non encore ligne de contact , feu dans la stratosfaire



oui , ce texte je l’ai trouvé chez Doneda ,

l’écoute, du souffle de l’imperceptible que l’air conduit,
un simple que ,
une relative sans suite comme le son que semble déchirer cette entente à atteindre le vide du mot, jolie expérience que ce vertige à peine ébauché, crissement à l’égal du blanc les mots accrochent le silence , la porte de l’inaudible, que

c’est le rythme plus que le sens des mots , c’est ce serpent qui bouscule en douceur par en dessous
l’imprévisible et la place qu’il laisse , au temps dans les interstices, les mots dans les sons les re-son et les non-sons , avant , après , au delà tout est dans ce murmure où des lignes de contact ces chantages de la vibration ces relations au son du passage de l’un à l’autre, massacre où les frétillements de sens, par la queue de tanche de haut en bas l’impromptu des couleurs à peines murmurées , quand elles se diffractent, marmoréennes, à l’insu et en cisaillement, les vagues comme coupées par un ciseau buté, imparfait même il tranche, déchire au hasard des fibres, c’est là que le son couleur s’inscrit à l’espace, dans cet outrepassement, ce surgissement de son absence, un petit rayonnement de son entre les lignes, c’est là que ça devient intéressant le reste est remplissage les couleur saturées qui cachent à force de hurler , formes etc . une brêche dans la craquelure ou l’outrage de la truelle, mais la texture , pompeux mot pour désigner ce frottement son être-là et son plus-là, soudain, à la mesure de la disparition rend l’écho la trace qui murmure, le temps , le corps une salive, un frisson, et quand le dire alors des geysers de crêtes des mots des tourbillons de silence à attendre, puisque l’absence absorbe, mais ce n’est pas qu’une absence l’anse anche os de la ou présence ou tout ce que les mots veulent désigner, cerner , bâillonner, c’est à l’aspérité quand désigner, dessiner est passé détrempé, que se joue en retard l’ étonné, là de l’anticipé , hors de l’énoncé, trait qui échappe à lui-même en devant et en avance , selon un schéma fixe, une pensée qui s’interpelle en dehors de la pensée quand elle s’oublie et révèle un entrebâillement, un art horizon, là je vois le surpassement de Scully, l’air, “no stranger to air”, retour des carrés bien formé à des lignes fixes tracées au cordeau mais en couches successives malgré tout le débord et le rebord pensent dans les remords, les fébrilités du peintres, osées, alignement qui permet la marge et l’a peu près, peut être même une révolte dissimulée à peine formulée, un simple gros oeuvre laissé pour compte contredit l’obstination à construire, cet écart dit ce qu’il faut entendre les stridences inocentes imperceptibles vaporisent des émanation quand elles se touchent, se recouvrent, se recoupent , l’essentiel est là le reste n’a plus d’importance , la bavarditude se perd dans les pointes des sons de ce qui se devine du non-peint, de l’enduit en dessous, des traces qui s’étant résolues à se taire causent,

Doneda c’est pareil , c’est à l’aventure du souffle en devant de lui , par pour surprendre mais se surpendre, suspendre, l’heure des orateurs , ceux qui péroraisonnent, braillent quoiqu’il fassent c’est dans ce relâchement de la volonté quand ça retombe, dès lors plus besoin de prétendre, la tension s’arrime et dans la résonance dans la traque mais comment traquer sinon en déraison,

la vaillance de l’air à la couleur claire, intermède la cessation du réel

ARB_DE

le vent la mer, ‘écaille, le temps qui fond va te le dire

brânme l’âne qui brâme anima ou brahma tout est dans les a coiffés ou pas ouverts ou fermé continu ou discontinu droite entre fil et entre son le rire pourrait pleurer en courbe c’est à la pointe qu’il s’attend

le bonheur

bon heurt

se résume à s’approcher des limites de ce qui est dit et un grand apaisement survient car ce qui est dit résonne , c’est dans ce re-son et la fréquentation de l’inaudible, l’invisible, l’inarticulé que se résorbe peut être le fatras ou la tentative d’exprimer, cette construction utopique pour donner forme face à l’usure du temps de la surface , dans la violence et l’effacement , ou ,
la poésie replonge dans le bouillon du silence ce qui se croyait dit , ce qu’il croyait dire , couleurs , mugissements , sons et effort démesurés face à leurs marges dans le silence ou le résorption des vécus, les appels du sens ,
finalement parlent d’elles mêmes ces têtes et queues du son , face à l’inouï ,

fascine cette tentative de porter le son dans ces contrées là , vers l’effacement, le murmure porteur de l’ensemble, dans le heurt aussi et la cisaille et la coupure, la réconciliation ,


quoiqu’il soit, c’est au dela dans le contact de la touche, du néant révélé

la poésie , là ou rien de prévu n’advient ,
ou le mot ne peut fabriquer du silence
se laisse dire en une échappée quand on lui lâche la queue et que retombe dans l’inexprimé , prend tout son sens ,

la construction est utopique elle cache l’essentiel et le dévoile, pourtant aux yeux de tous qui savent relâcher,
l’art, une tentative de s’y préparer ;
en quelques mots c’est ce que dit Miro lorsqu’il parle de l’artisanat qui finalement ne lui importe pas , il dit l’important c’est quand l’art se fait dans le silence de la pensée ; à l’improviste, en marchant , la tête vide .

Les autres participants aux Vases communicantes d’avril:
Kouki Rossi et Luc Lamy
Pendant le week-end et Ruelles
Jean Prod’hom et Juliette Zara
Marianne Jaeglé et Anthony Poiraudeau
Cécile Portier et Loran Bart
Christophe Sanchez et Murièle Laborde Modély
Christine Jeanney et Kathie Durand
Sarah Cillaire et Anne Colongues
France Burguelle Rey et Eric Dubois
Fleur de bitume et chez Jeanne
Mathilde Rossetti et Lambert Savigneux
Antonio A. Casilli et David Pontille
RV.Jeanney et Jean-Yves Fick
Brigitte Giraud et Dominique Hasselmann
Guillaume Vissac et Juliette Mezenc
Michel Brosseau et Arnaud Maïsetti
Florence Noël et Brigitte Célérier
François Bon et Laurent Margantin
Michèle Dujardin et Olivier Guéry