@Percevoir l’Ouvert pour arpenter son Ciel

dimanche 16 août 2009

jeu d'ombre





Maintenant, encore,

Elle s'écharpait sur un vase col de cygne, étreinte fusionnelle entre la surface polie et l'exubérance de ses ondulations.

D'un mouvement audacieux de figures libres elle créait l'illusion se jouant de frontières transparentes bientôt imperceptibles.

Elle tournoyait de rouges, s'échappait en arcs déformants, se cambrait de bronze sur ses anses, s'emprisonnait de noir dans son bec.

Défiant les angles et l'intensité diffuse, elle s'enroulait, s'accrochait en spirales nues et pâles laitances sur les parois glacées.

Elle était comme absorbée par ce corps froid et lisse quelle caressait de demi lunes argentées et nimbait de douceur.

Elle rayonnait, explosait, s'abandonnait ruisselante cascade.

Puis, co
mme si de toute évidence il lui appartenait, comme si le temps s'était arrêté, comme si rien n'était venu s'interposer entre ce corps diaphane et son enveloppe fugitive, elle se mourait dans un brouillard léger pour se confondre en une multitude de bâtonnets bleus rappels fragiles à l'injustice de n'avoir qu'une vie.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire