@Percevoir l’Ouvert pour arpenter son Ciel

jeudi 13 août 2009

ombrepersienne


Découpée en lanières, rayée par le jour.

Elle perdait peu à peu son caractère d'isolement,
se tordait sous la percée de l'arme blanche, se répandait,
se perdait en lignes verticales tremblantes, fragmentées
sombres et pâles, contrastes dégradés, systématiquement alternés.


Battements de paupières.

Se souviens des arbres du murmure des feuilles

Elle dissociait couleurs et contours.


Se souviens du bleu nacré de nuages perles grises

S'efforçait d'annuler l'opposition entre le fond et la forme.


Se souviens des mains et des regards

Masquait la profondeur contre l'intrusion d'éléments étrangers pour laisser s'échapper un court instant une lueur plus hardie.

Se souviens des ces gens qui courraient sur le quai

Dissimulait courageusement encore l'espace quelle devait obstruer, puis plongeait inlassablement du dedans au dehors se conjuguant en arabesques, elle précisait la direction des lignes pour s'étendre se confondre avec l'extérieur jaillissant.

Se souviens d'un rien

Brusquement, on tirait le cordon.

s'envoler par le soupirail ..... elle disparut

4 commentaires:

  1. Une vision, un souvenir de et par ses pairs siennes. :)

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  2. J'aime beaucoup ce regard de peintre qui passe par les mots, qui regarde les formes, les couleurs, les contrastes, les ombres et les lumières. C'est fascine que d'entendre dans les mots comment un peintre peut regarder le monde.

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  3. c'est magnifique cette écriture maitrisée ! de la poéssie mais beaucoup de reflexion aussi , je dirai même plus de pensée , c'est cela qui me frappe

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  4. en fait ce que je perçois comme de la pensée est problement plus de l'observation minutieuse et consciente d'elle même , comme un dessinateur ,

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